Selon le Forum économique mondial (The Future of Jobs Report 2018), l’intelligence émotionnelle sera l’une des dix compétences les plus importantes en 2022. En effet, elle augmente la capacité d'une personne à prendre des décisions sensées, à établir et à entretenir des relations saines, à gérer efficacement le stress et à mieux faire face au changement. Toutes ces qualités sont cruciales au sein d’une entreprise. Découvrez comment il est possible de développer son intelligence émotionnelle pour être plus efficace au travail.

Qu'est-ce que l'intelligence émotionnelle ?

En 1990, les psychologues Peter Salovey et John D. Mayer publient un article dans la revue Imagination, Cognition & Personality, intitulé « Emotional Intelligence » où ils définissent ce concept comme étant « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ». Ce sont aussi ces derniers qui ont créé le premier test permettant de mesurer l’intelligence émotionnelle : le test Mayer-Salovey-Caruso (MSCEIT)

Savoir exprimer et gérer ses propres émotions est une chose, mais être capable de percevoir celles des autres et de pouvoir les comprendre en est une autre. C’est une caractéristique essentielle pour entretenir nos relations tant personnelles que professionnelles. Une étude réalisée en 2016 affirme même que cette capacité est toute aussi importante dans le milieu du travail que le QI (Quotient Intellectuel) et qu’elle est même parfois plus importante.

Les 4 piliers de l'intelligence émotionnelle selon John Mayer et Peter Salovey

  1. La perception des émotions : savoir identifier ses émotions et la façon dont elles affectent nos pensées et notre comportement. Cela inclut également la capacité à identifier les émotions des autres grâce à l’empathie. Le langage corporel et les expressions faciales sont des éléments importants qui nous permettent de percevoir les émotions d’autrui.

  2. L’assimilation des émotions : faciliter et améliorer la réflexion et les processus cognitifs tels que la résolution de problèmes ou la prise de décisions.

  3. La compréhension des émotions : la capacité à identifier les liens entre les différentes émotions. Les émotions que nous percevons peuvent être porteuses d'une grande variété de significations.
  4. La gestion des émotions : savoir réguler ses émotions et les réactions qui en résultent est une capacité fondamentale de l’intelligence émotionnelle. Cela inclut également la gestion des émotions de notre entourage afin de s’adapter à une situation donnée.

Développer une meilleure intelligence émotionnelle au travail

Les personnes qui ont une intelligence émotionnelle développée ont une certaine force d’attraction. Ce sont généralement des personnes avec qui nous nous sentons plus à l’aise et avec qui nous pouvons nous exprimer avec confiance. Cette capacité est particulièrement importante dans le monde du travail. Qui ne voudrait pas d'un patron qui comprend ce que vous ressentez et qui s’adapte en conséquence ? 

Voici quelques conseils pour développer notre IE au travail :

  • Savoir écouter : Lorsque nous communiquons avec un collègue ou un collaborateur, il faut apprendre à prêter attention au langage verbal et non verbal. Après avoir perçu une émotion, il est ensuite important d'examiner les différents facteurs qui peuvent contribuer à celle-ci.
    Il est également nécessaire d’apprendre à s’écouter soi-même et d’examiner notre comportement lors d’un échange. Ne pas couper la parole et écouter afin de comprendre et non de répondre est une base importante à acquérir pour être un bon interlocuteur.

  • Réfléchir avant d’agir : Avant de réagir à ses propres émotions ou à celles de la personne en face, il est important de se poser les bonnes questions. Apprendre à nommer ses émotions est une technique efficace afin de les identifier et de les comprendre.

  • Être empathique : Savoir percevoir les émotions est essentiel, mais il faut également être capable de se mettre à la place de l’autre afin de comprendre son point de vue. Être empathique, c’est éviter de juger rapidement une personne avant de se poser les bonnes questions afin de la comprendre. C’est réussir à s’imaginer à la place de la personne en face et de se demander “Qu’aurais-je fait si j’avais été dans cette situation ?”

  • Accepter la critique : Lorsque nous recevons une critique, il est important de prendre du recul et d'essayer de l'accueillir de la manière la plus positive possible. Analyser ses émotions suite à une critique est une forme d’empathie envers soi-même et permet de ne pas réagir excessivement. Cela permet de se remettre en question et d’adapter son comportement différemment dans le futur.

  • Méditer : La méditation permet d’apaiser notre esprit en observant nos émotions et nos pensées sans les juger. En se détachant de ces dernières, nous pouvons avoir le recul nécessaire afin de les identifier. C’est une technique efficace pour développer l’empathie, la compassion et la bienveillance tout en nous permettant de contrôler nos émotions négatives comme la jalousie, la colère ou l’anxiété.

Une étude conduite par le Center for Wellness and Achievement in Education de San Francisco dans The Permanente Journal[1] montre d’ailleurs que la pratique régulière de la méditation transcendantale développe sans effort l’intelligence émotionnelle et réduit le stress.

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