La santé mentale avec mes mots, maux

- "Tu vas bien" ?

- "oui et toi ?" (non en fait, en ce moment je suis stressé.e, j'angoisse un peu, ça me donne des maux d'estomac, mais je ne peux pas en parler).

La "santé mentale", c'est un peu fourre tout.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) c'est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.

Selon Wikipédia c'est "le bien-être psychique, émotionnel et cognitif ou une absence de trouble mental". 

Et le ministère des solidarités et de la santé rappelle que c'est "un état qui varie tout au long de la vie en fonction de facteurs qui nous sont extérieurs (conditions d’environnement, de logement ou d’emploi par exemple), mais également de facteurs davantage personnels (notre histoire de vie ou notre patrimoine génétique par exemple). C’est donc une ressource qui peut se dégrader à force d’expositions à des facteurs socio-environnementaux."

Dans notre société où l'image est omniprésente, la santé mentale a l'air de pouvoir s'arborer comme un vêtement qu'on enfilerait. Vous pouvez donner l'illusion d'aller bien sur les réseaux sociaux. Un petit post où tu mets en valeur tes muscles, ton bronzage travaillé et un énorme smile, tu connais ? Au travail, on ne laisse juste rien paraître, alors on mise sur le vêtement et notre meilleur anti-cerne. 

Peut être que juger ce qu'on voit et ce qu'on connaît est plus facile à décoder. Ça nous rassure pour comprendre qui on est, qui l'on a en face de nous et donc pour tisser des liens.

Pourtant ce qui se passe au fond de nous est souvent bien plus important. C'est plus difficile d'accès, plus compliqué à décoder certes. Il en faut du temps pour se comprendre soi et comprendre autrui.

Personnellement, pour que ma santé mentale se porte bien, j'ai des cases à cocher :

  • Travailler l'estime et la confiance en moi.
  • Fixer des challenges pour fixer certains objectifs de vie.
  • Entretenir la santé physique.
  • Travailler la gestion d'émotions.
  • L'acceptation
  • & la résilience

Si je suis mal entourée que ce soit dans ma vie professionnelle, amicale et amoureuse, je perds des points de vie. Certaines personnes et/ou environnement peuvent vous rendre "malade", je ne vous apprends rien. J'ai déjà été "malade" à cause d'un.e boss.e qui me micro-manageait, d'un partenaire qui me mentait au point que j'avais l'impression d'en perdre la tête! Je peux vous dire que ma santé mentale était au plus bas.

Forcément, rien ne suivait, ni le physique, ni le travail, ni ma confiance en moi et aux autres, RIEN.

Si ma santé mentale est au vert, je brille dans ce que je fais. Si elle est moyenne je dors moins bien, je suis irritable et si elle passe au rouge et qu'on a pas les bons outils pour s'en sortir, ça peut faire peur ! 

Hyper "touchy" de parler de ça me direz-vous ?

Et bien voilà, il faut bien entrer dans le vif du sujet et donner des exemples concrets et un peu clichés - comme les couples, un patron ou collègue toxique, un décès qui hante, une pandémie qui fait cogiter, des projets qui empêche de dormir, un mot qui noue l'estomac, etc. Bref, toutes ces choses de la vie.

Durant notre vie, notre santé mentale est mise a rude épreuve, on la forge selon nos expériences, et ça dès l'enfance. On n'a pas tous été armé de la même manière.

Au travail, c'est pareil.

La santé mentale c'est ça, mais c'est aussi aussi des troubles neurologiques et psychologiques sur lesquelles on peut poser des termes précis tels que : la dépression, la bipolarité, la schizophrénie, etc. Bien trop souvent la sphère médiatique a donné une image flippante à ces maladies mentales. Psychophobie* alerte ! 

Combien de fois suis-je tombée sur un téléfilm où l'intrigue est de découvrir qu'une jeune fille manipulatrice, psychopathe et meurtrière est en fait schizophrène. Spoiler alert : cette maladie ne vous rend pas meurtrie.re. Pourquoi diaboliser la schizophrénie et stigmatiser des personnes qui n'ont rien demandé ? Dans l'imaginaire collectif, le bipolaire change d'humeur tout le temps et le/la skyzophrène est dangeureux.se.

Cela explique un peu pourquoi certain.e.s  disent souvent "je n'ai pas besoin de voir un thérapeute, je ne suis pas fou". Pourtant, ça ne peut pas te faire trop de mal de sortir tes pensées les plus profondes auprès de quelqu'un qui n'est là que dans le but de te guider et sans jugements.

Il a fallu attendre une pandémie pour libérer un peu plus la parole sur le sujet de la santé mentale au travail. Et pourtant, nous passons 80% de notre temps à travailler pour la plupart, à côtoyer nos collaborateurs et à construire des projets communs. Certes les codes de conduite et les process nous aide à évoluer et à progresser dans le bon sens. Mais ce qui nous différencie des machines n'est-il pas aussi la capacité à avoir des émotions ? À les ressentir ? Les transmettre ?

Prétendre que nous ne ressentons rien pour faire bonne figure, et obtenir l'image de l'employé.e du mois va juste étouffer votre individualité et votre créativité.

Libérer la parole et les talents qui se trouvent en chacun de nous

Le travail n'est pas le café du commerce, ni un lieu où vous pouvez déverser toutes vos émotions ; garder ça pour votre thérapeute ? Vous avez des objectifs à accomplir, néanmoins il faut apprendre à déstigmatiser, détabouiser et considérer l'humain tel qu'il est. La diversité et l'inclusion, c'est aussi apprendre à accepter toutes les différences. Pas seulement qui sont de l'ordre du culturel et physique.

Nos moments en tant que confinés ont permis à nombre d'entre-nous de nous retrouver face à nous même et à faire un état des lieux de notre santé mentale.

Les entreprises qui font de ce sujet un enjeu majeur, qui brisent le tabou et mettent en place des leviers auront plus de facilité à garder leurs collaborateurs, à les motiver, les comprendre et révéler leurs pouvoirs.

Il faut voir au-delà de la hiérarchie, des codes et certainement du pouvoir que procurent ces derniers.

L'objectif n'est pas non plus de prendre soin de ses collaborateurs comme une mère avec son enfant, ni de devenir le ou la meilleur.e ami.e de son employé mais de lever le voile sur la santé mentale et d'évoluer avec son temps.

Personnellement, j'accepterais, et serais davantage engagée auprès d'employeurs à l'écoute et bienveillants qui ne me voient pas uniquement comme un outil à générer des leads et du fric.

L'objectif de toute entreprise est de faire du chiffre. Un chiffre qui ne peut qu'évoluer dans le bon sens si ceux qui l'influence ne sont pas dans de mauvaises conditions de travail.

Meeriad a pour vocation certes de faire du chiffres comme toute entreprise, mais on travaille chaque jours avec des expertes de la santé, des coachs pour trouver le meilleur moyen d'accompagner chaque collaborateur - à l'ère du temps. 

On me répète depuis petite le travail c'est la santé, mais quid de la santé au travail ?

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