Pour combattre le stress, il faut apprendre à le connaître
“Les risques psychosociaux recouvrent les risques professionnels perçus et vécus par les salariés comme portant atteinte à leur santé mentale et secondairement à leur santé physique, et ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises.” Loi de modernisation sociale, 2002.
“Parle à ma tête, mon corps est malade.”
“Aïe !”
Lorsque vous vous brûlez, votre corps vous envoie un signal pour signifier que c’est trop chaud et que vous devez retirer votre main du feu (par exemple). Pour les douleurs psychiques, c’est pareil. Votre corps vous envoie un signal, à vous de trouver l’origine psychique. Il faut s’écouter, apprendre à se connaître.
C’est la psychosomatisation ou somatisation.
La réponse de notre corps aux émotions. Une émotion est un signal interne qui fait suite à une action externe - issue de notre environnement. Lorsque quelque chose vous impacte, cela peut se refléter sur votre corps. L’émotion est donc la cloche qui nous renseigne sur ce que l’extérieur nous renvoie. Lorsque nous n’écoutons pas le son de cette cloche interne, notre corps met des réactions en place.
Si vous prenez peur, voire êtes terrifié, vous allez vous mettre à trembler, à transpirer, voire même à bégayer ou encore à relâcher certains muscles. Dans ces cas-là, le corps libère de l’adrénaline, cette substance qui sert à réagir, à nous défendre contre un prédateur. "L'instinct de survie", c’est le stress.
Lorsque l’adrénaline ne suffit plus, notre corps envoie le cortisol, une substance chimique beaucoup plus puissante que l’adrénaline. Mais aussi beaucoup plus nocive. Le cortisol a tendance à détruire notre corps. Ce sont souvent les organes qui sont touchés, ou encore les articulations.
👉 Lire aussi : Pourquoi le travail nous stresse ?
N’ignorez plus les signaux
Les signes de somatisation ne sont pas les cernes et les yeux boursouflés du matin.
Mais des pathologies telles que des maux de dos, les problèmes digestifs, l’eczéma, des crampes, des nausées, lumbago, acouphènes, sciatiques…
Votre réflexe ? Aller chez le médecin, attendre une ordonnance et avaler des pilules en espérant un retour à la normale. Certes, il est souvent indispensable d’aller chez le médecin, mais parfois le problème n’est pas biologique.
Certains patients se baladent de cabinet en cabinet espérant trouver une réponse chimique et biologique à leurs troubles. Pour le corps médical, ces troubles orphelins d’explication sont dits psychosomatiques. Si certains commencent à les considérer comme la métabolisation de tensions émotionnelles, nombre de médecins les cantonnent encore au statut d’énigmes, voire d’état d’âme, en dépit de la souffrance des patients.
“Lorsqu'après de multiples examens, je ne trouve rien qui explique les pathologies d'un patient, je creuse dans le psychique - hygiène de vie, travail, vie privée. Le stress peut être responsable de beaucoup de maux.” confie Raffa Daouas, médecin généraliste.
Le bureau, l’environnement des maux fantômes 👻
Les organismes INRS, CARSAT, ANACT-ARACT, retiennent principalement 6 manifestations de risques :
- Le stress,
- la violence au travail dont le harcèlement moral ou sexuel,
- le burn-out et
- la souffrance psychique au travail.
Elles peuvent avoir des conséquences sur la santé à travers la somatisation (troubles du sommeil, maladies de peau, maladies cardio-vasculaires…), les troubles musculosquelettiques et des pathologiques comme l’anxiété ou la dépression.
Le burn out est clairement un trouble psychosomatique : c’est la traduction d’un épuisement émotionnel, mental et a fortiori physique.
Au travail, on attend des collaborateurs qu’ils renvoient une bonne image de l’entreprise, qu'ils aient un comportement exemplaire et effectuent un travail assidu. La performance est au rendez-vous et les comportements sont codifiés.
Mais que faire lorsque ce travailleur modèle - ou qui n'arrive pas à l'être - craque ?
Il va être difficile pour lui d’exprimer et de gérer ses émotions. Pour cause, la peur de l’insécurité de l’emploi, de ternir son image, du jugement… En effet, il est en général plus facile de considérer l'incapacité d'autrui à cause d’une blessure liée à un accident de ski plutôt qu’un épuisement professionnel.
Pourtant, les conséquences d'une santé mentale au plus bas peuvent être dramatiques…
👉 Lire aussi : 5 façons de s'emparer de la santé mentale.
Les jeunes générations ne font plus l'impasse sur leur bien-être. Les managers doivent développer leur leadership pour y inclure des compétences telles que la résilience et l'empathie.
C'est aussi ça, la prévention des risques psychosociaux.
Meeriad accompagne chaque entreprise avec qui elle collabore pour évaluer son indice QVT, mettre en place un outil complet qui accompagne les collaborateurs, les managers, ainsi que les ressources humaines.
Cultivons notre santé mentale et parlons-en.
Mesurez gratuitement l’indice QVT de votre entreprise
Vous aimerez aussi
Sur le même thème