Vous entendez souvent parler d'intelligence émotionnelle dans le monde de l'entreprise ? De plus en plus de cursus scolaires mais aussi d'entreprises intègrent la mesure de l’intelligence émotionnelle dans leur processus de recrutement. C'est devenu un critère de premier rang. Mais qu'est-ce cela signifie réellement ?
Dans son livre dédié à l'Intelligence émotionnelle, Daniel Goleman met en avant des études menées par des experts qui mettent en exergue le même résultat : les compétences qui conditionnent notre réussite au travail et dans une entreprise seraient davantage alimentées par notre intelligence émotionnelle que notre QI. L'intelligence émotionnelle ou IE est la capacité à comprendre ses propres émotions ainsi que celles des autres. Mais c’est aussi savoir lire entre les lignes, et être conscient de l'image que l'on renvoie aux autres.
Nous avons tous déjà entendu parler de quelqu'un de très intelligent et talentueux qui a pourtant échoué dans son rôle de manager. Tout comme nous avons aussi entendu parler de personnes avec des compétences honorables, sans être hors du commun, qui ont pourtant réussi au-delà de toute espérance.
Cela a conduit certains à penser qu'il fallait un petit quelque chose en plus pour devenir un grand leader : quelque chose d'intangible, qui ne peut être mesuré, ni acquis, et qui rend quelqu'un particulièrement apte à inspirer et guider ses équipes vers le succès.
Certes, il n'existe pas de recette toute faite pour devenir un leader, mais les recherches montrent qu'il existe des caractéristiques communes partagées par tous les grands leaders. Et la plus importante d'entre elles est l'intelligence émotionnelle.
Bien que l'aspect technique et le QI soient souvent clefs dans le succès d'un leader, ces compétences font plus office de porte d'entrée pour prétendre à des positions de management. En effet, les recherches montrent que les divisions sous la direction de managers avec une forte intelligence émotionnelle dépassent leurs objectifs annuels de 20%.
Les données montrent que la différence entre les managers stars et les managers lambdas était due à 90% à l'intelligence émotionnelle.
Cela montre que comprendre les émotions des autres, tout comme maîtriser les siennes, représente bien plus qu'avoir l'air sympathique. L'intelligence émotionnelle est l'un des facteurs clefs du succès.
L'intelligence émotionnelle s'acquiert et s'apprend.
Quatre compétences principales composent l’intelligence émotionnelle :
Pour favoriser la santé émotionnelle de leurs équipes, Csikszentmihalyi (2003) attire l'attention des managers sur 5 axes afin de faire vivre à leurs équipes le flow (ou expérience optimale de travail) :
Dans son ouvrage sur l’intelligence émotionnelle et le management, Ilios Kotsou (2012) relève quant à lui quelques qualités qui lui semblent indispensables pour proposer un management émotionnellement intelligent :
L'intelligence émotionnelle est plus qu'une "cerise sur le gâteau" chez un grand leader.
Dans un monde global où le travail d'équipe est au cœur du succès et où la rétention des talents devient prioritaire, l'intelligence émotionnelle est devenue une compétence essentielle.
Il serait naïf de croire que le QI ainsi que les compétences techniques ne sont pas importants. Néanmoins, les études montrent que l'intelligence émotionnelle joue un rôle clef dans le succès des leaders et de leurs organisations : il est important de ne pas la négliger.
Bibliographie :
Université de Paix – UP Entreprise, L’intelligence émotionnelle du manager prédit mieux la performance que l’intelligence cognitive générale